© Cathy

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Aëlia

dimanche 13 novembre 2022 16:27

Et toi, tu penses à quoi ? C’est quoi penser ? Est-ce que je réfléchis ou je pense ? Suis-je sûre de penser ? Peut-on ne pas penser ? Est-ce possible ? Qu’est-ce qu’on ressent si on ne pense pas ? Est-ce que ça m’est déjà arrivé ? Mes pensées fusent au point que cela commence à me faire mal à la tête. Dès les premiers instants je vois flou : face au monde qui est si grand. Souvenir : je suis à Chambord, avant d’être au pied du château je me sens si grande et si capable d’être là seule… et pourtant… je lève les yeux et je me sens si petite face à ce monde qui m’entoure. J’oublie le ciel, un long moment. Je pense au monde : si vivant, face à moi à cet instant T. À la fin de la veille, il sera proche de son repos. Repos d’un seul œil. Et s’il s’éteignait ? Si c’était ce soir, le dernier soir ? La dernière fois ? Si demain, rien ne s’allumait ? Plus rien ne vivait ? Mais on s’y accroche, à la vie. Avons-nous le choix ? Je suis attirée par l’humain. Dans ce décor, face à moi, mon œil est attiré par les mouvements, ceux des humains. Je fixe une voiture : où va-t-elle ? D’où vient-elle ? Puis une moto. L’inconnu devient soudainement le centre de toute mon attention. Puis il disparaît et je l’oublie aussitôt. Qu’importe ? Doit-on conserver les souvenirs ? Doit-on oublier ? Je vois de la fumée sortir de nulle part. Un incendie ? Hésitation. Méditation. Réflexion. Non, cheminée. Ouf !

Le soleil s’en va. Il ne reste plus que l’église de Capdenac qui est éclairée par celui-ci. Rayonnante. Comme si le Seigneur souhaitait m’interpeller. Pourquoi ? Avoir la foi. En quoi ? En qui ? L’amour, les rêves. Voilà à quoi je pense et à quoi j’ai toujours pensé. Le ciel est rempli de nuages, comme si une couverture douillette venait recouvrir le monde. Du rose, comme une cascade. Il m’appelle. Finalement, on n’arrête jamais de penser.

Merci pour cette veille.