© Sabine

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Eléonore

jeudi 25 mai 2023 06:12

D’abord le pépiement des oiseaux.  La brume qui s’étiole. Les frondaisons qui s’agitent. Tout bruisse et s’éveille au sortir de la nuit. Mon corps lui-même reste figé, encore ensommeillé, à la frontière de l’aube.

Puis le disque du soleil vient faire vibrer le paysage, et mes paupières, de son orange fluorescent deviné plus tôt sur les façades de la ville.

Mon corps se met en mouvement pour ne plus s’arrêter.

Il ondoie, de gauche à droite, à l’infini. Mes pieds restent ancrés dans le sol mais tout en moi danse ; la focale varie sans cesse, hors-moi et en moi. Le paysage extérieur module ma géographie intérieure.

Mon reflet danse aussi, les pieds sur un muret perché, au bord du précipice.

Pendant ce temps, la vie s’ébroue : abeilles qui butinent, hirondelles qui jouent dans le ciel, camions qui se croisent, vies qui se frôlent.

Bonjour Capdenac ! Bonjour le monde !