© Louise

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François

jeudi 17 novembre 2022 16:24

La pluie diluvienne s’arrête juste quand je rentre dans la cabane, je commence ma veille dans cette très belle lumière d’après la pluie. Mon regard est d’abord attiré par ce qui bouge : oiseaux, insecte qui se cogne à la vitre, et véhicules sans fin. Je suis des yeux un camion rouge, un bus vert, une minuscule voiture blanche jusqu’à leur disparition derrière les arbres ou dans les méandres de la ville. Là où ils disparaissent, d’autres surgissent.
Pas un seul être humain ! Je m’attarde sur ce qui est immobile. Le soleil rasant illumine les façades. Un cirque en face de la gare. Ah, la voiture rouge du cirque qui fait sa pub. Je la retrouve de-ci de-là grâce à ses gyrophares orange.
Je m’impatiente : un train a allumé ses phares depuis longtemps, mais il ne bouge pas. Enfin, deux humains qui entrent dans l’Espace Jeunesse !
Je m’attarde sur les détails immobiles, je remarque une rampe de mise à l’eau qui s’enfonce dans la rivière. Le ciel, j’ai oublié de regarder le ciel !
Une lumière s’allume dans un gymnase, le train ne bouge toujours pas, on frappe à la porte, c’est fini…