© Fred

©

Gianni

jeudi 30 juin 2022 06:08

De bout en bout, la ville est restée emprisonnée sous une chape de plomb, des nuages gris et presque menaçants. 

Mais à gauche, tout à gauche, une ligne de ciel laisse passer les premiers rayons de soleil. Jaunis et adoucis par la brume, ils éclairent le paysage en apparence terne.

Aussi, la course du camion poubelle, le passage des voitures, le départ du train de 6h15 (il me semble) mais aussi et surtout les acrobaties des hirondelles donnent un autre éclairage à la scène. Tout ceci nous fait sentir que l’on doit veiller sur cette vallée, la contempler et se noyer dans la beauté qui en émane. 

Au fil du temps les muscles s’engourdissent alors on prend un autre angle, on voit encore autre chose. 

Grâce à la Veille on assiste au réveil d’une ville, d’habitants, d’une vallée, mais les quelques instants suspendus au cours desquels les premiers photons pointent le bout de leur nez sont des instants où l’on s’oublie : le temps ne passe plus et nous échappons presque à ce que nous sommes. Pour preuve je me suis même surpris à essayer de différencier les nuances de gris.

Cette heure m’aura fait vibrer mais aussi fait ressentir l’effet du groupe : un parmi tant de veilleurs. 

Merci.