© François

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Hanne

mercredi 31 mai 2023 20:30

J’ai veillé sur un arc-en-ciel. Quand je rentre dans le cube blanc, un bandeau bleu-rose-jaune se pointe au-dessus des collines vertes derrière la ville et m’annonce que l’orage qui éclatait au-dessus du capdenacois il y a une heure ou deux est bel et bien fini. Quel accueil ! Ca doit être un signe. De quoi, je ne sais pas, mais sûrement quelque chose de bien.

Quelque part, je suis quand même un peu déçue. J’aurais tellement aimé être là pendant que des violents coups de tonnerre éclataient au-dessus des remparts, de voir de mon point de vue privilégié, des gros éclairs zébrer le ciel au-dessus de Capdenac-Gare.

Maintenant, c’est le calme, aussi à l’intérieur de moi. Ma journée de travail a été un flot incessant de paroles, de gens, de sollicitations. De se retrouver avec soi-même, dans le silence, est un cadeau ; Peut-être devrait-on terminer chaque jour de travail ainsi ?

J’observe la ville en bas. Les rues vides, sauf quelques voitures. Les maisons semblent sans vie, pas une fenêtre éclairée, malgré la nuit qui tombe. Petit à petit les lampadaires s’éclairent. Au long de la rivière, noire et lisse comme un miroir après l’orage, les lumières se reflètent dans l’eau et créent une guirlande lumineuse. Les fenêtres de la ville restent dans le noir. Un calme absolu, après la tempête, après des orages violents et inhabituels qui nous rappellent comment la Terre est fragile en ce moment. Nous avons veillé sur Capdenac, maintenant, il faut veiller sur la Planète.

Godnatt, Capdenac, jeg tar med meg en indre ro hjem denne kvelden.