© David

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Hervé

jeudi 29 décembre 2022 08:26

La boite. Rectangle ou plutôt pavé posé au bord de la falaise de Capdenac. L’intérieur est en sapin, pour rappeler un cercueil ? 2 vitres une sur Capdenac-Le-Haut et son donjon, l’autre donnant sur Capdenac-Gare, la vallée du Lot, la ville moderne construite au XIXe siècle à partir de la voie ferrée. Donc 2 vues dans cette boîte une sur le moyen âge, le passé et l’autre sur le présent/futur. Tel Janus Je rentre dans la boîte. Je regarde au travers de la 1ère vitre sur ma droite vers Capdenac-le-Haut puis la seconde sur ma gauche sur Capdenac-Gare. Les odeurs. Odeur de pin, de sapin. Odeur qui n’existe pas malheureusement à Capdenac. Quel est le but de cette odeur. Les bruits. Prise de conscience du brouhaha permanent issu des moteurs thermiques qui propulsent les véhicules. Rappel du temps présent marqué par les 9 coups de cloches de l’église lotoise. La vue. Je m’approche de la vitre car le reflet me gêne. Mon souffle génère de la buée sur cette vitre. Prise de conscience qu’il n’y a aucun être humain dans le paysage. Ils sont tous enfermés dans leurs maisons ou bien dans leurs voitures. Du coup, je prends conscience qu’ils sont aussi enfermés que moi. Je suis protégé dans ma boite. Eux, dans une carcasse métallique ou en pierre. Là, je me dis que je veux bien me faire composter. Ben oui, dans une boite en sapin, on pense forcément à sa mort. Et puis en voyant s’échapper la fumée de la chaufferie centrale et une deuxième qui semble issue du funérarium municipal, je me dis qu’il vaut mieux nourrir les vers de terre que d’imposer ma fumée à mes contemporains. Puis passage de 2 groupes d’oiseaux blancs au-dessus de la rivière. Eux semblent libres et ne semblent pas enfermés comme les humains que je ne vois pas. Puis encore un autre groupe de volatiles. On m’ouvre la porte. Je veux rester regarder les oiseaux.