© Luc

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Isabelle

lundi 2 janvier 2023 08:26

Accueillie tout d’abord par la présence furtive d’un chat noir qui vient me saluer, juché sur le rempart avant de disparaître tout aussi discrètement qu’il est apparu.
Un ciel de vent qui rougeoie avant que le jour ne se lève. On distingue à peine l’accompagnateur dans la pénombre.
Enfermée, protégée dans ma petite cellule monacale j’écoute la rumeur de la ville moderne au loin Capdenac Gare, née des progrès techniques et de la mine entre Lot et Aveyron.
Aujourd’hui, aucun promeneur, juste la tâche jaune fluo qui se déplace méthodiquement de 2 joggeurs au bord du Lot.
Au loin, dans un ciel barré de lignes de nuages se dessine l’esquisse des monts du Cantal.
L’horizon est traversé par le dessin mouvant et complexe d’un vol d’oiseaux blancs.
La vie reprend, le train arrive, le flux de véhicules se fait plus dense et plus sonore.
Côté Capdenac Le Haut, tout est calme et paisible, juste l’horloge de l’église qui vient rythmer 3 fois ce temps suspendu.

Le corps se réveille aussi, quelques salutations du soleil, un ou deux arbres face à Capdenac pour adresser une prière à ce monde qui se réveille, à cet an à peine éclos, à mes proches et à tous ceux que j’ai croisé un jour.