© Gilles

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Laetitia

mercredi 13 juillet 2022 06:17

D’abord je n’ai eu d’yeux que pour le soleil qui se lève encore.  

« Everything is fine » 

Le coq a déjà chanté plusieurs fois, quelques oiseaux pépient.  

Les humains ne circulent que dans la tôle.  

Comment s’échapper de cette caisse de résonnance ?  

L’usine s’enfume. Des klaxons se font entendre. Le soleil apparait tout à fait et les martinets entament leur danse, descendant de leur dortoir.  

« Everything is fine » 

Mon presque reflet apparait à l’intérieur du rectangle de feu accroché à la canopée.  

La vitre est un filtre, les voitures ne m’intéressent pas.  

Mon corps entame une petite danse en harmonie avec les feuilles des arbres.  

La vitre est un filtre et je manque un peu d’air. Les personnes disparues s’invitent dans mes pensées.  

Marcher pieds nus sur les remparts et retrouver les maisons voisines. Les choucas me surprennent en plein vol. Les clochent sonnent trois fois trois fois puis joyeusement, les trains aux yeux jaunes et rouges entrent en gare et me voilà petite fille. Les premiers piétons apparaissent.  

Il est encore tôt. Il est encore temps.