© Guy

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Marie-Rose

jeudi 22 septembre 2022 07:37

À 7h37 dans l’objet-abri, je commence mon tour de veille de Capdenac. La curiosité m’a poussée à accepter, à tenter cette expérience.

Alors je commence à observer les véhicules qui défilent sans interruption, qui semblent effectuer une chorégraphie. Des vols de corbeaux frôlent la vitre de l’abri. Comme ils sont gracieux ! Puis peu à peu, le soleil ou d’abord sa lumière, commence à poindre derrière la colline dans un ciel tout bleu. La nature généreuse se réveille peu à peu. Les herbes, devant la fenêtre, sur les remparts, réchauffées par les rayons du soleil, me paraissent joyeuses, me semblent vivantes, agitées par une légère brise.

Capdenac est paisible, tout va bien. Alors, dans un état de méditation, je décide de suivre un vol de trois corbeaux. Je m’envole et consciemment, je pars à la recherche du temps perdu. Je survole les lieux connus, étant native de Capdenac. Je prends ainsi conscience de l’impermanence des lieux, des choses, des personnes et une petite nostalgie m’envahit. Etrangement je ne me sens pas seule et une certaine sérénité m’envahit. L’énergie dont nous sommes faits, se transforme mais ne meurt jamais. Comme disait Einstein – L’essentiel ne se voit pas avec les yeux, mais avec le cœur –

Je vais repartir sereine, en remerciant « Derrière le Hublot » de m’avoir permis de vivre une pause, et de m’avoir permis de boucler une boucle.

Merci aussi à Guy, mon accompagnateur.