© Juliette

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Mélissa

mercredi 8 juin 2022 06:05

Emue par ce moment et face à cette page blanche.

Laisser une trace, ma trace, ici.

Comme ma silhouette qui s’est reflétée sur le paysage pendant une heure. Mon corps en sur-impression sur Capdenac et son monde. Mon image posée là, ici. Mon nouveau territoire, ma nouvelle région, moi, là, ici, chez vous, là, posée, déposée, pausée, en pause. Et ce temps, suspendu, abstrait, absurde. Le temps horloge. Le temps relatif, le temps de faire mille choses ou bien rien? Ce temps-là, ici. Et ceux qui dorment quand je veille. Mon enfant endormi. Mon bébé qui pleure là-bas, peut-être. Et moi mère-veilleuse. Mère-veillante. Merveille? Ahah merveille ! 🙂

J’ai vu ce train qui m’attendait, ce train qui m’appelait. Comme une invitation à partir, comme une mémoire de tous ces voyages qui m’ont faite fuir?  Et puis maintenant, ici, debout, accueillie, bienvenue. Merci. Je m’arrête. Me permet de rester chez vous.

Nous sommes tous Un. Tous reliés. Je sens votre présence, vous tous avant moi, là, et vous après moi, aussi. Vous êtes là, et je vous sens, je vous perçois, dans ces murs de bois. Avant et après moi, la mémoire qui s’inscrit dans ces murs, la mémoire qui s’écrit sur le sol. S’écrie. Qui s’écrit? Ces cris.