© Jo

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Philippe

samedi 20 août 2022 19:51

Tel un faucon pèlerin perché sur son rocher, ma vue plonge vers la ville que je domine.
Guetteur infatigable, le moindre mouvement m’attire. Les hirondelles de rocher au-dessus de la frondaison des frênes, les étourneaux qui passent en bande dans le cadre lumineux.

Bien sûr, le mouvement de quelques voitures au rond-point du pont ne passe pas inaperçu…

Pas grand-chose d’humain ne bouge dans la maquette en dessous me dis-je, tandis que 22 lumières oranges tracent des lignes le long des voies d’une gare qui semble abandonnée, en friche.
Où sont les humains d’en bas ?
Petit à petit mon paysage intérieur remplace celui devant moi presque figé comme une carte postale. Je rentre en moi et reconnais les visages de ceux qui occupent mon cerveau, ma vie… ils flottent avec moi au-dessus du Lot.

Je veille sur la ville
Je veille sur moi
Je veille sur mes pensées
Je veille sur ceux que je ne vois pas.

PS : Merci Jo pour tous nos mots, deux frères humains qui veillent.