© Marylène

© Marylène

Viviane

mercredi 2 novembre 2022 17:44

Un moment suspendu dans le ciel ! Le filet de lumière dessine un cadre qui flotte au-dessus de Capdenac. Au ralenti, le temps passe vite tout de même : je veille et je m’éveille. Heureuse que mes racines soient à Capdenac. Je n’ai pas pu m’empêcher de repérer la maison (mes grands-parents maternels), comme pour m’assurer qu’elle est bien solide, et le HLM du Parc (ma petite grand-mère de Tunisie). Qu’est-ce que tu aurais pensé, petite Lili, de cette expérience magique ? Que la campagne était trop verte et trop différente de ta Tunisie natale. Ou que cette vue sur Capdenac (et au fond, l’église de Saint Julien, une vue si vaste !) était vraiment reposante ? Capdenac Terre d’accueil (les rapatriés, les Espagnols, les Portugais…). En voyant Capdenac en train de s’endormir, je me demande où sont les deux dames ukrainiennes que j’ai rencontrées début juillet. Est-ce que Capdenac adoucit leur désespoir ? Il faudrait enfermer les dictateurs dans des cages de ciel.

 Si tous les humains se rejoignaient dans des moments comme ça, hors du temps, veillés par une demi-lune qui blanchit, peut-être pourrait-on panser les plaies de l’humanité.

J’ai veillé sur vos âmes, au cimetière, dans des instants de paix intense. Désormais, je fais partie des veilleuses, toute petite chose diluée dans le temps.