© Jo

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Raphaël

vendredi 21 octobre 2022 08:13

Tout d’abord merci à Isabelle, puis Louise, de m’avoir interpellé*, d’avoir suscité ma curiosité sur cette heure de veille au-dessus de Capdenac. La découverte du site Internet a fait grandir cette curiosité et me voilà au terme de cette heure au lever du soleil.

Comme croyant, chrétien, catholique, prêtre, curé de Capdenac, j’ai vécu cette veille comme la traduction physique, spatiale, visuelle de cette heure sainte par laquelle je commence chaque journée, joignant la prière de l’Eglise – les laudes et l’office des lectures – la méditation personnelle de l’Evangile et l’oraison. Mais privé des livres ou smartphone qui servent de support à cette prière, je me suis contenté de l’admiration de ce qui s’offrait à ma vue, la cité qui s’active peu à peu, les maisons qui abritent ces merveilles que nous sommes, êtres humains de toutes conditions, le paysage dans son ampleur comme dans ses détails, les mésanges venant sans crainte picorer juste de l’autre côté de la vitre, les arbres au second plan, le nid dans l’un d’entre eux… De tout cela il est possible d’en faire un bouquet, d’épouser le regard que le Créateur porte avec une immense bienveillance sur toutes ses créatures, de compatir aux joies et peines qui les traversent. Mais comme on ne se refait pas, j’avoue ne pas m’être contenté de ce regard et l’avoir accompagné silencieusement des paroles d’une prière des plus classiques, des plus répétitives, de celles qu’un non croyant ou un non catholique aura le plus de peine à comprendre, la prière du chapelet, quelques dizaines de « Je vous salue Marie » – une centaine très exactement – pour parcourir les mystères de la vie du Christ qui me semblaient les plus en rapport avec cette expérience de veille.

Ad majorem Dei gloriam !

p. Raphaël BUI

*Un très grand merci à Jo mon « accompagnateur » de m’avoir contacté ce matin, sans quoi j’aurai probablement laissé passer l’heure !