© Anne-Lise

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Firmin

mardi 30 mai 2023 06:09

En voyant un faucon tournoyer autour de l’abri et moi, puis à mon grand regret en le voyant descendre vers la ville de Capdenac-Gare en planant, une interrogation a ressurgi dans mon esprit. Est-ce que ce serait possible et si oui, ne serait-ce pas plus facile pour descendre, d’installer une piste de deltaplane arrivant de l’autre côté de la rivière ? Cela me permettrait de voler avec les oiseaux que j’ai vus ce matin et de faire le voyage retour en moins d’une minute, un sacré exploit.

A part les oiseaux, le brouillard et les abeilles ; celles-ci qui d’ailleurs ont l’air de me confondre avec leur reine et qui prennent l’abri pour une ruche, d’autres objets volants font parti de mon heure à veiller sur vous. Les avions qui découpaient le ciel savaient-ils que je veillais sur eux ? Me voyaient-ils depuis leurs oiseaux de métal ? J’en doute, mais j’aime penser que la lumière de mon abri les guidait comme un phare sur la côte.

Ce matin, Capdenac, s’est réveillé sous mes yeux, ou du moins la majeure partie de la ville car les boulangers et éboueurs avaient quelques minutes d’avance. J’ai pu vous observer, voir votre train partir pour Rodez ou arriver en gare, voir vos voitures se croiser sur les ronds-points, voir la lumière illuminer vos façades. Dans ma boîte illuminée, j’avais l’impression d’être le premier à voir le soleil et cela m’était plutôt sympathique, cette idée de vous l’amener.

Tout ce brouillard, cette eau, ces arbres, ces tuiles, ces briques, ces routes, ces rails, ces voitures, ces trains, ces lampadaires, ces rayons de lumière, ce soleil et ces gens. Garde les Capdenac.

J’ai aimé ce moment passé à veiller sur toi et vous qui la composez, et même si ça ne casse pas 3 pattes à un canard, avec mon œil de faucon et mon cocorico de coq, j’ai fait ma maman poule avec vous, en vous prenant sous mon aile pour une journée de plus à la lumière du soleil.

En attendant ce soir,

Bonne journée Capdenac.